« Les élus doivent insérer les jeunes au sein de leur staff, car ces derniers peuvent communiquer et collaborer avec les jeunes et ainsi créer un meilleur impact» Aiche SY, présidente de l’Ong Piindi Sahel.

Dans cet entretien il est question de l’organisation Piindi Sahel proposant des alternatives au chômage, manque de compétence de vie des jeunes et dégradation des milieux urbains communautaires. La présidente de Piindi Sahel (Fleur du sahel) insiste sur la nécessité de la collaboration entre les jeunes et les élus pour un développement communautaire.
Citizen Lab Mauritanie: Parlez nous de votre association Pindi Sahel
Piindi Sahel m’est venue à l’esprit l’année dernière, j’étais en ce moment employée dans une des institutions de la place, mais j’avais envie de retourner sur le terrain. J’ai rédigé le projet avec mes camarades et nous avons eu la chance d’acquérir un bailleur. L’organisation propose des alternatives au chômage, manque de compétence de vie des jeunes et dégradation des milieux urbains. L’objectif est de former des jeunes en confection de mobiliers durables et permaculture afin de transformer des espaces dégradés en espaces publics communautaires.
Citizen Lab Mauritanie : Qu’Est-ce ce qui fait la singularité de vos actions ?
Nos actions visent à démontrer que nous pouvons répondre à nos problématiques si nous prenons la peine de voir les corrélations entre les différentes sphères .Nous arriverons à créer des solutions systémiques qui prennent en compte les opportunités qui se cachent derrière lesdites problématiques.
Citizen Lab Mauritanie: Comment favoriser la participation citoyenne au développement à l’heure du numérique ?
Le numérique dispose de ressources pédagogiques qui permettent d’avoir accès à une panoplie d’informations sur la citoyenneté et son importance. Il est important d’exploiter ses outils et les adapter aux cibles (blog, réseaux sociaux, vidéos, podcasts, etc.) afin de maximiser la sensibilisation et l’éducation sur la citoyenneté.
Citizen Lab Mauritanie : Comment pindi Sahel contribue-t-elle au développement local ?
Piindi Sahel compte sur l’utilisation du Capital Humain pour pallier aux problématiques locales en dotant les jeunes de compétences pratiques qui leur permettent d’accéder à l’emploi et en contribuant à l’embellissement de la cité et la mise à disposition d’espaces de vie.
Citizen Lab Mauritanie: Comment impliquez-vous les jeunes dans vos actions?
Nos bénéficiaires sont tous jeunes, toutes les actions visent principalement les jeunes.
Citizen Lab Mauritanie: Avez-vous des partenariats avec les gouvernants locaux ?
Oui, nous collaborons avec les communes de Sebkha et d’El Mina pour la réalisation du projet.
Citizen Lab Mauritanie: D’après votre expérience quels rôle peut jouer la jeunesse pour un meilleur développement local ?
La jeunesse doit être à même d’identifier les défis qu’elle vit et de pouvoir initier des actions qui inversent les tendances négatives de développement. Néanmoins pour ce faire, la jeunesse doit être dotée des ressources nécessaires à l’atteinte de son plein potentiel. Dans un pays ou plus de 60% de la population a moins de 30, il est plus que capital que la jeunesse soit au cœur de toutes les actions et préoccupations.
Citizen Lab Mauritanie: Comment les élus locaux doivent collaborer avec la jeunesse et les initiatives des jeunes pour un meilleur développement durable ?
Les élus doivent insérer les jeunes au sein de leur staff, car ces derniers peuvent communiquer et collaborer avec les jeunes et ainsi créer un meilleur impact. Les jeunes doivent également oser se présenter aux urnes pour régler eux-mêmes les défis auxquels ils sont confrontés.
Citizen Lab Mauritanie: Quels conseils avez-vous pour la jeunesse pour contribuer au développement par l’engagement communautaire ?
Le conseil que je donne est de ne pas hésiter à recourir au volontariat et ne pas toujours attendre de l’Etat ou des autres pour pallier aux problématiques.
Djiefoubé Ba