Échos des régions: « Pour faciliter la réalisation des activités et toucher un public large il est important de collaborer avec toutes les parties prenantes, la municipalité, la société civile» président de la fondation Youssouf Koïta à Kaédi

Cette semaine, nous recevons comme invité Youssouf Biry Diagana,
diplômé en administration des affaires avec une spécialisation en
marketing du collège universitaire de Saint Boniface à Winnipeg, MB,
Canada. Il est président de la fondation Youssouf Koïta dont le siège se trouve
dans la ville de Kaédi capitale de la région du Gorgol), une commune
du sud de la Mauritanie .

Citizen lab Mauritanie : Parlez- nous de votre fondation
Youssouf Biry Diagana : La fondation Youssouf Koïta a été créée en
2016 pour perpétuer l’héritage de feu Youssouf Koïta, décédé le 22
septembre 1971 à l’âge de 57 ans à Las palmas (Espagne). Il fut le
premier magistrat de Kaédi, Président de l’Assemblée Nationale de
1968 à 1971 et l’un des pères fondateurs de la Mauritanie. Cette
fondation a plusieurs axes prioritaires, dont, l’éducation, la santé et le
social. L’un de nos objectifs principaux est de contribuer d’une
manière significative au développement national.

Citizen lab Mauritanie : Combien de jeunes sont actifs dans la
fondation ?
Youssouf Biry Diagana : La fondation a un bureau composé des
jeunes et femmes très dynamiques. Nous avons plus d’une vingtaine
de jeunes actifs.

Citizen lab Mauritanie : Comment la fondation contribue t-elle au
développement à Kaedi ?
Youssouf Biry Diagana : La fondation a mené plusieurs actions
citoyennes sociales et humanitaires en Mauritanie, de Nouakchott à
l’intérieur du pays. Parmi les récents accomplissements figurent des
actions clés telles que des dons de consommables d’hygiène et des
blouses médicales jetables au Ministère de la Santé en réponse à la
pandémie de Covid-19, des dons à l’Institut Mariam Diallo, la
distribution de 300 kits scolaires dans divers établissements, et un don
de matériel médical au Centre de Santé Moderne de Kaédi en
coopération avec Seabord Overseas et Grands Moulins de Mauritanie.

Citizen lab Mauritanie : travaillez-vous en partenariats avec les
autorités locales de Kaédi pour vos activités ?
Youssouf Biry Diagana : Toutes nos actions au niveau de Kaedi se
font en partenariat avec des autorités locales. Pour faciliter la
réalisation des activités et toucher un public large, il est important de
collaborer avec toutes les parties prenantes, la municipalité, la société
civile…

Citizen lab Mauritanie : D’après votre expérience quels rôles
peuvent jouer la jeunesse pour favoriser le développement local ?
Youssouf Biry Diagana : La jeunesse peut jouer un rôle crucial dans
le développement local et la lutte contre la pauvreté en s’impliquant
activement dans des initiatives sociales, éducatives et humanitaires.
En s’inspirant de la Fondation Youssouf Koïta, des actions telles que
la distribution de kits scolaires, les dons de matériel médical, et
l’appui aux institutions éducatives sont des exemples concrets.
L’engagement des jeunes dans ces activités contribue à renforcer les
communautés, à améliorer l’accès à l’éducation et à la santé, et à créer
des opportunités durables pour lutter contre la pauvreté.

Citizen lab Mauritanie : Comment les élus locaux doivent
collaborer avec la jeunesse pour un développement local ?
Youssouf Biry Diagana : Pour favoriser un développement
harmonieux de la ville, les élus locaux doivent collaborer étroitement
avec la jeunesse et soutenir leurs initiatives. Cela peut être réalisé en
facilitant des espaces de dialogue réguliers, en encourageant la
participation active des jeunes dans les processus décisionnels locaux,
et en allouant des ressources pour concrétiser leurs projets. En
reconnaissant les idées novatrices et en offrant des opportunités de
formation, les élus locaux peuvent instaurer une coopération
fructueuse, favorisant ainsi un développement inclusif et durable.

Citizen lab Mauritanie : Quelles sont vos difficultés dans la mise
en œuvre de vos actions ?
Youssouf Biry Diagana : Les attentes sont énormes, beaucoup de
mauritaniens vivent sous le seuil de la pauvreté et ont besoin d’aide et
d’assistance, nous faisons de notre mieux pour combler ce besoin
mais les moyens font défauts. Et c’est pas une chose aisée de
mobiliser des fonds pour réaliser des actions à haute envergure.

Citizen lab Mauritanie : quels conseils donnez vous à la jeunesse
pour contribuer au développement par l’engagement
communautaire ?
Youssouf Biry Diagana : Aux jeunes aspirant à contribuer au
développement par l’engagement communautaire, je conseille de
rester passionnés, de collaborer avec d’autres, d’identifier les besoins
locaux, et de travailler de manière durable et inclusive pour créer un
impact positif à long terme.

Propos recueillis par Djiefoube Ba