Échos citoyen & élection :

«Il est important pour moi d’observer avec
attention les discours des candidats, d’analyser leurs propositions et
programmes, et de les confronter à vos valeurs et préoccupations»
Mariem Lô, Membre de la société civile.

Membre de la société civile mauritanienne, Mariem Lô est une jeune
« fière de ses valeurs et de ses ambitions» qui « cherche à laisser une
empreinte positive ». L’ancienne Secrétaire générale de l’association
APEFAS (l’Association pour la Protection de l’Enfant, de la
Femme et de l’action Social), à 26 ans, Mariem estime par rapport à
l’éducation qu’il faut « Investir dans des programmes éducatifs de
qualité, soutenir les enseignants et garantir un accès équitable à
l’éducation pour tous sont des piliers essentiels pour construire un
avenir prospère et équitable» . A quelques jours de la présidentielle,
nous lui avons tendu notre micro.

Citizenlab Mauritanie : Quelles sont vos aspirations en
tant que jeune mauritanienne ?
Mariem Lô: En tant que jeune mauritanienne, mes
aspirations sont le reflet de mes valeurs profondes et de mes
rêves en quelques sorte. Je m’efforce de poursuivre des
objectifs qui non seulement m’inspirent mais qui contribuent
également au bien-être de la communauté. Que ce soit à
travers l’éducation, la lutte contre le harcèlement scolaire, les
VBG, ou l’engagement envers des causes sociales qui me
tiennent à cœur. Mes aspirations me pousse à grandir, à
apprendre et à faire une différence, en tant que jeune
mauritanienne fière de ses valeurs et de ses ambitions je
cherche à laisser une empreinte positive.

Citizenlab Mauritanie : Quelles observation faites-vous de
cette période de campagne électorale ?
Mariem Lô : Pendant cette période de campagne électorale,
malgré que je ne suis pas en Mauritanie, je suis de loin toutes
les actualités parce-qu’il est important pour moi d’observer
avec attention les discours des candidats, d’analyser leurs
propositions et programmes, et de les confronter à nos valeurs
et préoccupations. Je remarque aussi que les jeunes restent
informés, posent des questions, et veulent prendre des
décisions éclairées pour contribuer au bien-être de leur
communauté et du pays. Même si je souhaiterais voir encore
beaucoup plus de jeunes dans cette dynamique.

Citizenlab Mauritanie : L’éducation est une autre de vos
champs d’intervention, parlez-nous de vos actions dans ce
sens ?
Mariem Lô : En effet, j’étais secrétaire générale de
l’association APEFAS (l’Association pour la Protection de
l’Enfant, de la Femme et de l’action Social) j’ai beaucoup
travaillé dans le domaine de l’éducation des enfants.
J’ai notamment été chef de projet pour la cinquième édition de
la collecte de kits scolaires au profit des enfants en situation
de précarité à Nouakchott et à l’intérieur du pays dans 5
régions précisément avec la collaboration de l’Association la
Valeur des Mots.
Nous avons pu offrir +1000 kits scolaires et constater les
difficultés auxquelles ces enfants, parents et enseignants font
face. Je suis en train de finaliser un rapport détaillant toutes
les difficultés observées lors de nos déplacements.

Par ailleurs, au sein de l’Association, des cours de soutien
gratuits sont donnés aux enfants pour leur permettre
d’améliorer leur niveau.
Je compte dans un avenir proche lancer une initiative visant à
promouvoir l’éducation des enfants dans le milieu précaire.

Citizenlab Mauritanie : Quelle vision doit avoir le futur
président pour l’éducation ?
Mariem Lô : Le futur président DOIT avoir une vision
ambitieuse et inclusive pour l’éducation. Il doit s’engager à
garantir un accès équitable à l’éducation de qualité pour tous,
à promouvoir l’innovation pédagogique, à soutenir les
enseignants et à investir dans les infrastructures éducatives,
tenir compte bien sûr des personnes en mobilité réduite pour
qu’il ait un accès facile à l’éducation. Une vision qui place
l’éducation au cœur du développement social et économique,
en préparant les jeunes mauritaniens à relever les défis du
monde moderne.
Comment reformer le secteur de l’éducation d’après vous
?
J’ai foi que réformer le secteur de l’éducation, est essentiel
d’adopter une approche qui considère l’être humain dans son
ensemble, en prenant en compte ses dimensions physiques,
mentales et émotionnelles.
Cela implique de mettre en place des politiques éducatives
inclusives, de renforcer la formation des enseignants,
d’intégrer des programmes d’apprentissage innovants, de
moderniser les infrastructures scolaires et de promouvoir la
participation des communautés locales.

Une réforme réussie est une réforme qui n’est pas
discriminatoire et qui nécessite une collaboration étroite entre
les autorités éducatives, les enseignants, les élèves et les
parents pour garantir un système éducatif dynamique et adapté
aux besoins actuels.

Citizenlab Mauritanie : Quel est l’apport de la
gouvernance dans la bonne marche de l’éducation ?
Mariem Lô : La gouvernance joue un rôle important dans la
bonne marche de l’éducation. Elle permet de définir des
politiques éducatives cohérentes, d’allouer efficacement les
ressources, de garantir la transparence et la responsabilité, et
de favoriser la participation de toutes les parties prenantes.
Une gouvernance solide contribue à créer un environnement
propice à l’excellence éducative et surtout à l’épanouissement
des apprenants que nous avons tendance à négliger en
Mauritanie.

Citizenlab Mauritanie : Votre message pour la promotion
d’une éducation de qualité au futur président
Mariem Lô : Au futur président,
La qualité de l’éducation est essentielle pour l’avenir de notre
pays. En tant que futur président, il est capital de placer
l’éducation au cœur de vos priorités. Investir dans des
programmes éducatifs de qualité, soutenir les enseignants et
garantir un accès équitable à l’éducation pour tous sont des
piliers essentiels pour construire un avenir prospère et
équitable. Votre engagement en faveur d’une éducation de
qualité aura un impact durable sur la société dans son
ensemble.
C’est à partir d’une bonne éducation que nous aurons des
présidents compétents dans l’avenir.

Propos recueillis par Djiefoulbe Ba